Professeur Dr. René Gilbert (1898 – 1962) de radiologie Pionnier de la radiothérapie médicaleet de la radiophotographie des œuvres d'art.
Genève, Suisse.
La carrière médicale
Né à Genève d’origine française, le parcours médical de René Gilbert passe par Paris, auprès d’Antoine Béclère, avant de revenir comme médecin-chef de l’Institut central de Radiologie de l’Hôpital cantonal de Genève en 1920. En 1925, il est nommé privat-docent et en 1930 il devient chargé de cours à la Faculté de Médecine de l’Université de Genève, pour finalement obtenir une chaire de professeur ordinaire de radiologie médicale en 1934.
Pendant toute sa carrière, il s’engage à rationnaliser et limiter les effets nocifs des rayons X pour les patients. Et à proposer des méthodes d’applications très rigoureuses. Clinicien accompli, il s’adapte constamment aux techniques de cette nouvelle science en transformation continue. Et requiert des clichés de grande qualité pour effectuer des diagnostics prudents mais de grande précision. Rapidement, la notoriété de ce grand pédagogue dépasse les frontières. René Gilbert traverses les océans et les continents, pour partager les résultats de ses recherches et de sa thérapeutique (Europe occidentale, France, Italie, Espagne, Grande-Bretagne – Chicago, USA – Montréal, Canada – Mexico - Afrique du Nord entre autres). Et parmi ses patients renommés on peut compter le Maharajah de Bikaner (Rajasthan, Inde) qu'il soigna pendatn de nombreuses années. Il est l’un des tous premiers à démontrer les résultats favorables du traitement de radiothérapie pour la maladie de Hodgkin(1) (cancer des glandes lymphatiques).
Son autorité en la matière l’amène à conseiller nombre de ses collègues médecins à travers le monde, impressionnés par sa ténacité et sa conviction.
Il fonde ensuite le premier Centre anti-cancer de Suisse romande, devenu après son décès l'Institut suisse de recherches expérimentales sur le cancer.
Son enseignement d’une grande clarté initie de nombreux disciples et futurs professeurs – dont le Dr. Léon Babaiantz – à la physique, la radiologie et au radio-diagnostic en présentant les problèmes de manière à réduire leur complexité et à synthétiser les débuts de l’interdisciplinarité.
Grand humaniste, il a impressionné ses étudiants au chevet des patients, par sa douceur et sa délicatesse.
Fait chevalier de la Légion d’Honneur en 1954, il reçoit le grade d’officier de la Légion d’honneur post mortem.
La radiologie au service de l’art pictural
Malgré d’immenses charges professionnelles et le peu de temps libre, le Professeur René Gilbert se consacre quand il le peut à la photo et à la musique. Mais c’est dans la photo par rayons X (radiophotographie) des œuvres d’art qu’il excelle, de par son esprit pionnier et son approche scientifique de tout sujet abordé.
Peu avant le début de la Seconde Guerre mondiale, le marquis Alvarez de Sotomayor, patient du Professeur Gilbert, et directeur du Musée du Prado de Madrid demande de pouvoir mettre à l’abri certaines œuvres majeures.
En 1939, installées au Musée d’Art et d’Histoire de Genève et exposées au public, le directeur d’alors Waldemar Deonna donne l’autorisation de radiophotographier les peintures. Et René Gilbert accumule ainsi une impressionnante documentation.
Ce n’est pas tant la curiosité artisitique, mais bien plutôt les techniques utilisées par les artistes qui émergeaient de l’ombre. Démonstration fut faite de certaines œuvres douteuses ou discutées.
L’étude méthodique de chef-d’œuvres, par le moyen de l’examen radiologique, a permis de constater la techniques employée, les pigments et les supports. C’était une avancée efficace dans l’authentification des œuvres peintes.
René Gilbert aimait à présenter ses photographies radiologiques, en comparant les reproductions de manière tout à fait scientifique. Il permettait ainsi de faire revivre les tableaux, faisant ressortir des détails de retouches, des trames, colmatages, ou encore des signatures ignorées.
Nombre de dossiers furent constitués sur les œuvres du Musée du Prado, finement étayés, comme la Maja desnudade Goya, celles des visages allongés du Greco, ou celles de Velasquez. A partir de ces recherches, il publie dans la Gazette des Beaux-Arts en 1950 un article sur les œuvres du Greco (2), qui consacre de façon incontestable l’analyse radiophotographique comparée des peintures. La renommée du Professeur Gilbert s’étend internationalement, même si son œuvre de publication n’a finalement pu être achevée, car la maladie l’en empêcha.
Plus remarquable encore, car si précieux pour l'ensemble de la chrétienté, il se rendit à Turin à la demande du Professeur de radiologie Mario Ponzio, pour effectuer des clichés radiologiques du Suaire de Turin, représentant le corps et le visage présumés de Jésus.
La totalité de ce dossier a été remis au Musée d'Art et d'Histoire de Genève dans les années 1980 par la veuve du professeur.
Le Professeur René Gilbert était un homme de médecine complet: véritable docteur humaniste, praticien rigoureux, chercheur scientifique et savant, maître de sa spécialité et profondément spirituel dans son approche de l’humain. Un exemple à suivre en ce troisième millénaire, où la technologie médicale se doit de rester à sa place d’instrument au service de l’art, et non le diriger.
«Il faut réaliser l’effort qu’a dû accomplir le radiologue entre 1930 et 1953, pour maîtriser une science en perpétuelle transformation, en constant développement, et qui faisait appel toujours davantage à des connaissances difficiles de physique et de mathématiques. (…) Par son travail méthodique, ses relations avec les centres radiologiques suisses et étrangers, Gilbert enrichissait ses connaissances techniques et il réclamait de ses collaborateurs une claire vision des possibilités et des limites des nouvelles méthodes. Il exigeait le respect de la personnalité du malade, soumis à des investigations qu’il voulait innofensives, parce que parfaitement conduites. (…) La personnalité de Gilbert était appréciée et sa notoriété reconnue. Sa méthode, sa ténacité et sa conviction ont profondément impressionné ses contemporains. Dans ces conditions, on comprend que ce maître ait développé son service et formé d’excellents élèves, dont certains se sont illustrés en Suisse et à l’étranger. (…) Ce n’est pas sans émotion que j’évoque la dernière leçon que René Gilbert (…) a donnée à l’occasion d’un cours de perfectionnement de la Faculté (…) et destinée aux médecins praticiens. (…) Un collègue aimable, courtois, qui nous montrait ses plus belles qualités : énergie, conscience, consécration à sa tâche, sens de la dignité de la carrière académique.
Eric Martin, recteur de l’Université de Genève, 14 juillet 1962
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«Je fus admis en 1934 dans son Service en qualité d’assistant et j’eus le privilège de travailler sous ses ordres. Dans une pratique journalière, il nous offrait le fruit de son savoir énorme et une expérience sans pareille. Avec une gentillesse et une patience infinies, il répondait à nos innombrables questions. (…) Devant le négatoscope, il nous montrait sa façon sûre et élégante de résoudre le problème de diagnostic différentiel pour arriver au diagnostic final. Mais c’est en thérapie que ce grand maître excellait. Ses leçons auprès du lit des malades sont devenues une expérience inoubliable. » (…)
A. Glay, M.D. FRCP, Radiologiste en chef, St. Mary’s Hospital, Montréal, Canada
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« (…) C’est en 1923, à Bordeaux, à la 47e session de l’AFAS (Association Française pour l’Avancement des Sciences)dont la radiologie formait alors la XIIIe section, que je rencontrai pour la première fois René Gilbert. (…) Il apporta son immense expérience sur les épanchements cloisonnés de la plèvre, avec d’admirables clichés. Pour la première fois, on vit dans un congrès radiologique les physiciens se joindre aux radiologistes sous la présidence de Maurice, duc de Broglie. (…) A partir de notre premier contact, nous devînmes inséparables (…). A chaque séjour, nous confrontions nos vues sceintifiques. (…) Chaque année, que ce soit à l’AFAS ou dans les congrès français ou internationaux qui allaient se créer (Premier Congrès internationale de Radiologie à Londres en 1927, Premier Congrès français en 1933, où il fit avec S. Kadrnka un étonnant rapport sur le relief muqueux du tube digestif), on était certain d’y voir arriver René Gilbert avec une ample moisson de cas rares et de statistiques bien étudiées. C’est ainsi qu’il devait s’attacher plus particulièrement au traitement de la maladie de Hodgkinsur lequel il apporta des idées neuves. (…) Il apporta à ses présentations de Chicago en 1937 une énorme attention, désirant donner aux radiologistes du Nouveau-Monde des faits récents et bien observés. C’est avec lui que nous rencontrâmes William David Coolidge à Shenectady. (…) Il est incontestable que (…) c’est le congrès de Constantine en 1927 qui le marqua le plus. Il yavait été particulièrement séduit par les séances scientifiques et par un voyage en compagnie du Professeur Paul Lamarque de Montpellier. (…) Il devait en garder un souvenir ineffaçable. Le Mzab fur pour lui une révélation. Des oasis encore presque vierges (…) et surtout de Ghardaïa, il devait rêver tout le reste de sa vie. Fou de couleur, à l’instar de nos peintres impressionnistes, il avait apporté au cours de ce voyage dans le Sud, un luxe d’appareils cinématographiques, photographiques et stéréoscopiques. Il plaçait dans ces derniers des plaques «autochromes Lumière» première manifestation française de la photographie en couleurs. (…) Radiologiste de grande classe, homme distingué, aimable, précis, éminemment sympathique, ami délicieux, René Gilbert a bien servi son pays, la Suisse, et il a grandement contribué, grâce à son incomparable énergie et par le rayonnement de son Service de Radiologie à l’étranger, à l’expansion de la radiologie genevoise dans le monde. Il a beaucoup aimé la France qui fut, pendant toute sa vie, sa deuxième patrie. Il a attiré vers lui l’admiration de tous ceux qui l’ont connu.(…)»
Dr Robert T. Coliez, Professeur honoraire au Collège de Médecine des Hôpitaux de Paris.
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« Le Professeur René Gilbert, (…) dont la vaste culture séduisant ceux qui l’abordaient, avait trouvé le temps de se passionner pour la radiographie des œuvres d’art. Amateur de peinture, il savait combien les experts manquaient de critères scientifiques pour résoudre lles problèmes de l’authentification et pour dépister les faux. (…) L’occasion lui fut donnée par l’Exposition des collections du Musée du Prado à Genève en 1939. Il accumula alors des documents extrêmement précieux en radiographiant des œuvres indiscutables, ce qui lui permit de de constituer une collection de clichés de comparaison, mais en photographiant, en parallèle, d’entente avec les conservateurs espagnols et suisses, des œuvres douteuses ou discutées. (…) Chaque examen est un problème nouveau. La qualité, l’ancienneté et l’épaisseur du bois, la trame de la toile, la composition chimique du support et de la couleur, sont autant d’inconnues pour fixer la qualité des films à employer et les temps de pose. (…) René Gilbert, tenace en cette recherche comme dans ses travaux de médecin, ne se laissait jamais décourager (…) et quelques semaines après avoir commencé ses expériences au Musée d’Art et d’Histoire [de Genève], il pouvait montrer avec fierté une collection de clichés parfaitement réussis et extrêmement clairs dans leur interprétation. (…) Mais René Gilbert ne se doutait pas, en s’adonnant à ce violon d’Ingres, qu’il poursuivrait ses recherches en savant. Pris par la passion de la découverte, il s’acharna dans ses travaux, publia, compara et ouvrit souvent la route à de nouvelles investigations. (…) René Gilbert aimait à montrer les clichés radiographiques de tableaux. (…) On avait l’impression d’assister à une réunion d’internes penchés sur le cas délicat que leur soumettait le professeur. (…) Patient, méticuleux, il décrivait le cliché, redonnait de la lumière, (…) puis recommençait son diagnostic. Les choses devenaient alors plus claires ; la silhouette du personnage apparaissait dans le gris de la trame, les lignes du bois limitaient les planches du panneau (…) puis, il faisait ressortir les repeints, les colmatages (…) Les œuvres sans problème d’abord, les réparations visibles à l’œil nu ensuite, et enfin les «découvertes» de René Gilbert, étaient une démonstration scientifique et indiscutable. (…) Penché sur une œuvre, il l’étudiait à fond ; avant même de la passer sous son appareil, il constituait un dossier, étudiait, comparait, saisissait toute occasion pour poursuivre son exament dans d’autres musées, à l’occasion d’un congrès, ou rapidement pendant un week-end. Le jeu était devenu passion.(…)»
Pierre Bouffard, Professeur à l’Université de Genève
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«A propos du cinquantenaire de la découverte des rayons X»
Tiré à part de la revue Alma Mater, Librairie de l’Université, 1946
Application des rayons X aux Beaux-Arts (p. 17)
«L’intérêt des rayons Xest encore sous-estimé en peinture. Non que l’examen des tableaux soit chose exceptionnelle : il est pratiqué depuis longtemps de façon sporadique, et parfois de façon plus ou moins méthodique. Mais ceux qui s’y adonnent n’ont peut-être pas suffisamment compris qu’une radiographie est chose relativement facile à faire aujurd’hui ; il est par contre infiniment plus difficile de savoir la lire et l’interpréter. Pour avoir souvent trop demandé aux rayons X on a commis des erreurs, et les déceptions qui en sont résultées ont jeté un discrédit immérité sur la méthode. La lecture et l’interprétation d’une radiographie exigent des notions de physique, un grand entraînement, la connaissance des limites de la méthode. Le médecin-radiologiste est actuellement le mieux préparé à l’étude objective du document ; mais une fois les faits établis, il ne peut interpéter judicieusement qu’à condition d’avoir des connaissances approfondies en technique de la peinture, de la restauration, et en histoire de l’art. Autant dire qu’à de rares exceptions près, il doit travailler en symbiose avec le technicien et l’historien de l’art : car ceux-là sauront situer et, cas échéant, mettre en valeur les constatations faites à la radiographie une fois celles-ci dûment établies. Cette méthode doit donc être considérée comme auxiliaire, au même titre que les différents procédés photographiques, l’analyse microchimique, l’analyse spectrale X, etc., en usage dans ce domaine. Pour que la radiologie soit utilisable, une condition préalable doit être réalisée : il faut que l’exposition d’une toile ou d’un panneau aux rayons X produise sur le film une image. Ce n’est pas toujours le cas. Pour que cela soit, il faut que la matière picturale contienne à la fois des constituants minéraux et des constituants organiques susceptibles par leurs propriétés physiques de former des contrastes, c’est-à-dire des ombres et des clartés (à tous les degrés). Les éléments minéraux absorbent en effet – c’est-à-dire retiennent plus ou moins – les rayons X, tandis que els éléments organiques les laissent passer et noircir le film. Les blancs de plombtrès utilisés par les peintres de la Renaissancepour les rehaussements de lumière, entre autres sur les visages, contribuent largement à ces contrastes et ont cette particularité de donenr au film négatif original l’aspect d’un positif tel que nous le concevons en photographie (cas des portraits, par ex.). Les reproductions données ici ont donc été l’objet d’une double inversion photographique. Par l’exament d’un tableau aux rayons X, nous pouvons constater d’abaord si la radiographie donne ou non uen image reconnaissalbe (indépendamment de l’image du support, c’est-à-dire de la structure macroscopique de la toile ou du panneau «préparé» par l’artiste – (fig. 13*). Si oui, la radiographie permet d’apprécier, dans une certaine mesure, d’uen œuvre, la qualité (fig. 14**). L’état de conservation ou de dégradation : constatation souvent capitale avant l’entreprise d’une restauration ; elle permet de reconnaître parfois les repentirs de l’artiste, des repeints, des trucages : elle peut contribuer à l’identification d’un original ou d’une copie (fig. 15a*** et 15b****), d’une œuvre de maître ou de disciple, ou encore – et les exemples de manquent pas – d’une modification, d’une altération de l’œuvre primitive, par des surpeints. Mais il y a plus : la documentaiton que j’ai pu réunir, tant à Genèveen 1939 qu’à Madridau début de 1946, grâce à l’extrême bienveillance et à l’intérêt de M. A de Sotomayor, directeur du Musée du Prado, permet d’affirmer que la radiographie peut enrichir nos connaissances sur la technique d’une époque, d’une école, sur l’évolution d’un artiste (comparer les fig. 14 et 15a) et, de façon plus générale, sur l’histoire de la peinture. Elle nous révèle la structure interne de l’œuvre, parfois son squelette, son esquisse, avec les traits propres qiu appartiennent à tel ou tel grand maître. Les chefs-d’œuvre du Prado (voir aussi fig. 16*****), se sont prêtés d’autant mieux à ce genre d’investigation que, grâce à leur histoire et au climat privilégié de Madrid, ils sont dans un état de conservation remarquable. Puisse la démonstration que j’espère en apporter sous peu, susciter de nouvelles recherches dans cet ordre d’idées, ainsi que la création – ou le développement – de radiothèques dans les musées.
Cet exposé succint suggère assez, semble-t-il, la place qu’occupent les rayons X au degré d’évolution de notre civilisation. Il est regrettable que le perfectionnement moral n’ait pas été de pair avec le progrès technique. Car lae découverte est à double tranchant : indifférente par nature, elle porte en elle les puissances du bien et du mal : l’Homme a le choix entr les deux tendances. La découverte de Rœntgena apporté à l’humanité, par ses applications usuelles, des bienfait inestimables. Elle a guidé Becquerel, puis Pierre et Marie Curie,vers la connaissance de la radioactivité ; tout cela a révolutionné la physique ; la pensée philosophique elle-même en a subi le contre-coup. Puis, par une filiation continue, en passant par la radioactivité artificielle, nous en sommes arrivés, en moisn de cinqunte ans, à l’aube d’une ère nouvelle dans l’histoire de l’humanité : celle de l’énergie atomique. De sinistres lueurs ont marqué ses débuts : Hiroshimaet Nagasaki. Cet avertissement solennel sera-t-il entendu ? Si non, l’embrasement de l’atmosphère qui enveloppe le globe terrestre pourrait bien tout résoudre en nous précipitant dans le néant. Si oui, l’humanité peut espérer une prospérité matérielle jusqu’ici inconnue, dans laquelle la personne et la communauté humaines ne pourront cependant trouver le bonheur et la satisfaction de l’esprit qu’à condition d’en créer parallèlement le climat moral.»
Fig. 13
Fig. 14
Fig. 15 a
Fig 15b
*Fig. 13 :Radiographie du protrait du Licencié Geronimo Cevallos (détail), peint sur toile vers 1608-1612 par Greco(Musée du Prado no. 812). Les tonalités foncées de l’original donnent de faibles contrastes au niveau du visage ; les blanc de plomb y sont rares (accents lumineux), tandis qu’ils donnent à la fraise un remarquable modelé. La trame, très apparente ; dénote une toile ancienne, epu converte au niveau du visage.
** Fig. 14 :Velasquez.Autoportrait ( ?), peint sur toile en 1623 (Musée du Prado no. 1224). Radiographie caractéristique de la première {période} du Maître (large emploi de couleurs minérales). Aspect plastique dû au modelé.
*** Fig. 15a : Velasquez. Portrait de l’Infante Marguerite d’Autriche,sur toile, vers 1660 (Musée du Prado no 1192). Radiographie. Conttrastes faibles ou absents, caractéristiques de la seconde période du Maître (prédominance des couleurs organiques), sauf dans le haut du visage (modelé). Ce tableau a été retouché à l’époque par Mazo.
***** Fig. 16 : Fragment d’un motif décoratif, tissé d’or et d’argent, en bordure de la tapisserie flamande : La prise de Tunis (Palais Royal, Madrid) Radiographie.